Le calme du Reculet
- dimensionnature
- 17 juil. 2017
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars
17 Juillet 2017
J’aime ces randonnées en solo. Elles me permettent de profiter pleinement de la marche en me vidant l’esprit. Le Jura est très propice à cela. Les monts et les collines s’étendent sur l’horizon et inspirent la tranquillité.
Ce soir-là j’avais envie de gouter à ces sensations. Je les connais bien et pourtant, trop rares sont les occasions d’effectuer ce genre de sortie.

Je quitte la voiture sur le parking du Tiocan. Le chemin est assez escarpé dès le départ. Je pénètre dans la réserve naturelle de la haute chaine du Jura. La monté se fait dans la forêt dense des flancs jurassiens, ce qui permet de bénéficier d’une relative fraicheur durant ces chaudes soirées d’été.
Après quelques dizaines de minutes, un premier replat, la Croisée à 1190m. Deux sentiers s’offrent à moi, j’aime bien monter par le creux de Narderan. Le sentier devient plus minéral et sort un peu de la végétation. Arrivé à la frontière des arbres, le creux de Narderan se dévoile à mes yeux. Un peu sur la gauche, le chalet de Narderan possède une partie toujours ouverte au public pour faire une halte.
Je continue ma route sur le sentier qui traverse et s’élève dans ce magnifique creux. A cette heure de fin d’après-midi, les chamois ont déjà investi la partie droite sous les grandes falaises.

Ce versant est envoutant, ses pentes abruptes sont surplombées par des falaises dominantes qui donne l’impression de nous tenir d’une main de pierre. L’accès y est interdit car très exposé aux chutes de pierres.

Le chemin monte de plus en plus raide jusqu’à rejoindre les falaises en voute.Je passe un ressaut et la pente devient plus douce et fait place aux pâturages qui font le bonheur des troupeaux de vaches.

La croix du Reculet est en vue, ouvrage de fer réalisée par les forgerons de Thoiry en 1892 pour renforcer le symbole du catholicisme face au protestantisme, durant cette période en proie à de nombreux conflits.Encore quelques centaines de mètres et nous voilà arrivés.
À 1718m il s’agit du deuxième plus haut sommet du Jura, après le crêt de la neige, qui le dépasse d’une poignée de décimètres.
La vue y est merveilleuse. Je décide de continuer en contrebas afin d’être plongé dans l’ambiance de cette montagne.


Devant moi, les collines du Jura au soleil couchant, le son des clarines, l’herbe rase, les gentianes jaunes et une multitude de fleurs me comblent de joie.
J’en profite pour capturer quelques fleurs dans un décor féerique afin d’enrichir ma série florale.

Une discrète et belle Epiactis rouge brun

L’Orchis vanillé ou aussi appelé Nigritelle noire, aux senteurs envoûtantes.

Et de belles et chaudes lumières soulignant les teintes d’une campanule agglomérée.
Je peux monter 100 fois dans ces lieux et toujours m’émerveiller devant ce havre de tranquillité.

Le soleil laisse s’installer le crépuscule qui signe la fin de la sortie. Je reprends le chemin de la descente, à la frontale bien sûr, ressourcé et heureux.
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